Le Fonds vert pour le climat, mode d’emploi

juin 5, 2015 Commentaires fermés sur Le Fonds vert pour le climat, mode d’emploi
Le Fonds vert pour le climat, mode d’emploi

Quand il s'agit de développement durable, il peut être difficile de faire coïncider les intérêts du porteur de projet avec celui d'un investisseur potentiel, qui cherchera avant tout la rentabilité pécuniaire. Le Fonds vert pour le climat a été pensé pour contourner cette difficulté.

Le Fonds vert : l'intérêt des populations avant l'intérêt financier

Dès la création de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique  (CCNUCC), lors du Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro, les bases de ce qui deviendra le Fonds vert pour le climat sont déjà posées. L’idée est de créer une source de financement internationale et indépendante pour soutenir des projets qui luttent contre les effets et les causes du réchauffement climatique comme par exemple la déforestation ou bien les émissions de gaz à effet de serre, entre autres. Cet outil financier doit fonctionner comme un transfert de fonds des pays développés vers les pays «  en voie de développement », ou Pays les Moins Avancés (PMA), les plus vulnérables et prioritairement bénéficiaires comme la République du Congo, la Birmanie ou Madagascar.
Après de longues années de gestation et de négociations, le Fonds vert est initié en 2009 lors de la conférence de Copenhague pour un démarrage concret en 2011. Il est administré depuis la ville d’Incheon, en Corée du Sud.
Le Conseil développe les règles chargées de définir les modalités de fonctionnement du Fonds vert. Qu’il s’agisse des politiques de collecte comme des montages financiers pour recevoir, gérer et utiliser les fonds collectés ou des méthodologies de contrôle d’utilisation de l’argent octroyé dans le cadre du financement.
Le Fonds vert pour le climat est une juridiction indépendante, encadrée par la CCNUCC avec à sa tête un Conseil formé de vingt-quatre représentants, équitablement répartis entre pays dits « avancés » et ceux « en développement ». Chaque représentant est nommé pour un mandat de trois ans et le Conseil élit deux coprésidents parmi ses membres, soit un président originaire d’un pays avancé et le second d’un pays en développement.

Combattre les changements climatiques sans renoncer au développement

En décembre 2014 lors de la conférence de Lima, 10 milliards de dollars avaient été récoltés . L’objectif initial était de collecter 10 fois plus, toutes les contributions de tous les pays cumulées.
Avec pour estimation initiale de 100 milliards de dollars par an, le contexte de crise économique a tôt fait de transformer cet objectif très optimiste en chimère.
Dorénavant, il s’agit d’atteindre un total de 100 milliards avant 2020. Tous les pays signataires peuvent y contribuer, même les pays les moins développés y sont disposés dans la mesure où l’argent investi est directement injecté dans des projets dont ils peuvent bénéficier. Les enjeux des négociations sont principalement articulés sur ce sujet pour tous les états susceptibles de faire appel à ce « réservoir » de financement.

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